
Sentier L’Acropole-des-Draveurs
Résumé de la randonnée
Ce matin, nous prenons notre déjeuner pendant que les autres campeurs autour de nous roupillent tranquillement. Notre plan est de prendre la première navette du centre de découverte et de services Félix-Antoine-Savard qui nous conduira au début du sentier L’Acropole-des-Draveurs. Cette randonnée est classée difficile avec un dénivelé de 800 mètres et une distance à parcourir de 12 kilomètres. Une bonne forme physique est essentielle pour entreprendre cette aventure. L’effort pour se rendre aux différents sommets n’est pas négligeable alors, pour pouvoir en profiter au maximum, il est préférable de commencer tôt. Il y a aussi d’autres détails à considérer. Puisque cette randonnée est très populaire et que je suis un peu sauvage, je préfère commencer le sentier le plus tôt possible. La journée s’annonce intéressante car, durant le transport en navette, nous apercevons sur le côté de la route deux cerfs de Virginie ainsi que trois renards.
La pente légère au début du sentier nous permet rapidement de nous échauffer. Pour éduquer les amateurs de plein air sur la sécurité en randonnée, tout le long du sentier, nous pouvons apercevoir des pancartes humoristiques touchant un thème en particulier. C’est divertissant et nous pouvons nous reposer un peu pendant que je les prends en photo. Le premier ruisseau que nous croisons provient de la décharge du lac du Pic Chevelu. Par la suite, la pente devient rapidement abrupte. Au premier belvédère, nous arrêtons quelques minutes, histoire de reprendre notre souffle et aussi pour admirer la région. Nous poursuivons la montée et nous passons tout près de la plus grosse trousse de premiers soins jamais vue. Nous croisons pour la seconde fois le même ruisseau qu’au début du sentier et passons tout près du lac du Pic Chevelu.
Nous poursuivons l’ascension de la montagne des Érables pour finalement arriver au premier sommet. Nous avons des vues plongeantes sur la vallée, la rivière Malbaie et le barrage des Érables. De plus, les versants regorgent de glissements pelliculaires. Quel spectacle! La vue est grandiose et l’effet de profondeur est décuplé par les parois abruptes. Si vous souffrez de vertige, vous n’irez pas plus loin, car le sentier qui relie les prochains sommets nous fait passer par moments très près du précipice.
Au premier sommet, un panneau d’interprétation attend le randonneur. Je vous conseille fortement de prendre quelques minutes pour l’étudier et pour regarder autour de vous afin d’observer les différents phénomènes naturels. Observez bien mes photos, car vous pourrez repérer ces phénomènes.
Je prends la liberté de transposer ici le texte du panneau d’interprétation.
L’oeuvre du temps
La vallée de la rivière Malbaie est l’un des plus beaux éléments naturels au Québec. Elle abrite la rivière Malbaie, qui prend sa source dans le parc national des Grands-Jardins. La rivière s’écoule au pied des sommets du parc pour terminer sa course plus au sud dans la ville de la Malbaie.L’âge de la vallée est évalué à plus de 900 millions d’années. À l’origine, une faille s’est développée puis élargie, profitant d’une ligne de faiblesse et des mouvements de la croûte terrestre.
Avec le temps, l’eau, la glace et le vent ont érodé la vallée, puis les glaciers ont achevé son modelage pour lui donner cette forme caractéristique en « U » nommée auge glaciaire. Elle nous offre aujourd’hui un paysage impressionnant de formes et de couleurs variées, de chutes spectaculaires et d’éboulis.
Les vallées suspendues
Fait exceptionnel, plusieurs vallées suspendues surplombent la vallée de la rivière Malbaie. Deux d’entre elles se trouvent sous vos yeux. La première est sur votre droite, à L’Équerre. La seconde se trouve sur le sommet devant vous.Ces vallées suspendues sont le résultat du travail d’érosion d’un glacier secondaire qui a coulé vers le glacier principal. Celles devant vous ont une pente relativement faible. À leur point de rencontre avec la vallée principale, le dénivelé augmente et la pente devient abrupte. Leurs débouchés se trouvent donc surélevés par rapport au fond de la vallée principale, où l’érosion a été plus importante. C’est un lieu propice à l’observation de chutes.
Des versants actifs
Les nombreuses cicatrices que vous pouvez apercevoir sur les versants témoignent de l’activité des processus comme les glissements pelliculaires, les éboulis, les coulées de débris et les avalanches. Ces phénomènes emportent le sol et la végétation sur leur passage et les déposent sous forme de talus au bas des pentes.
Le deuxième sommet nous donne le même aperçu que le premier, mais sous un angle légèrement différent. Par contre, le troisième sommet nous donne en prime une vue sur les lacs du Moucherolle et du Pic Maculé. Nous prenons notre dîner à cet endroit en se laissant imprégner par la beauté que nous offre cette région.
En début d’après-midi, nous rebroussons chemin et nous croisons régulièrement de nombreux randonneurs qui eux sont sur leur montée. La descente est éprouvante pour les genoux. Il faut continuellement garder son attention sur la piste pour bien manoeuvrer afin d’éviter les blessures. Vers la fin de l’après-midi, nous croisons toujours des randonneurs qui débutent leur ascension. S’ils ont dans l’idée d’atteindre les sommets, leur retour s’effectuera à la lampe frontale. C’est une certitude! Nous quittons le sentier pour aller s’asseoir confortablement sur un banc de bois en attendant la navette qui nous ramènera au centre de découverte et de services Félix-Antoine-Savard. L’effort pour la journée est terminé.
Puisque nous avons tellement adoré le défi ainsi que les points de vue de cette randonnée et que nous avions quelques journées non planifiées pendant notre séjour dans le parc, nous avons décidé de la parcourir pour une seconde fois le 25 juillet.
Informations sur la randonnée
Date : 18 juillet 2019
Météo : Ensoleillé, 25°C.
Distance : 12.2 Kilomètres
Stationnement : Camping du Pin-Blanc, kilomètre 6 de la route du parc.
Coordonnée GPS du stationnement : N 47°52.586′ W 070°28.894′
Lien vers la carte du sentier : Sentier L’Acropole-des-Draveurs
Lien vers le profil du sentier : Profil du sentier L’Acropole-des-Draveurs
Fichier gpx pour le GPS : Track_Sentier_L_Acropole_Des_Draveurs.gpx
Parcours : Linéaire
Temps total pour la randonnée : 7 heures 42 minutes
Temps de déplacement : 4 heures 45 minutes
Temps d’arrêt : 2 heures 57 minutes
Photos de la randonnée

N 47°52.602′ W070°28.853′

N 47°52.598′ W070°28.741′
N 47°52.533′ W070°28.576′
N 47°52.522′ W070°28.191′
N 47°52.708′ W070°28.143′

N 47°53.074′ W070°27.948′
Le premier sommet.
Le deuxième sommet.

N 47°53.380′ W070°27.830′

N 47°53.380′ W070°27.830′
Le troisième sommet.

N 47°53.525′ W070°27.674′
N 47°53.525′ W070°27.674′

N 47°53.525′ W070°27.674′
Au campement après une bonne douche…
2 thoughts on “Sentier L’Acropole-des-Draveurs”
Bravo pour cette randonnée difficile sur un sentier « célèbre » pour ses vues spectaculaires et merci pour toutes ces magnifiques photos.
Wow, les photos sont époustouflantes! Quel dénivelé!!!
Je me demandais bien ce que tu voulais dire par « la plus grosse trousse de premiers soins », là j’ai compris en voyant la photo!
Merci, pour la retranscription du panneau d’interprétations, je me suis amusée à essayer de trouver sur tes photos les choses dont il faisait mention.
Ahhhhhh, là je te reconnais, une petite broue pour terminer la journée, CHEERS!