Sentier l’Aventurier

10 mars 2023 Jocelyn Courcelles Commentaires 0 Commentaire

Résumé de la randonnée

Le mot Abitibi provient de la langue algonquine et il signifie « là où les eaux se séparent ». Aujourd’hui, notre objectif est de réussir à atteindre la ligne de partage des eaux. C’est une limite géographique qui divise un territoire en plusieurs bassins versants. Les eaux qui s’écoulent vers le nord se rendront à la baie d’Hudson et celles qui iront en direction sud finiront par atteindre le fleuve Saint-Laurent. Dans le parc national d’Aiguebelle, il est possible de franchir cette ligne virtuelle puisqu’elle traverse le sentier qui relie le sentier l’Aventurier et le sentier les Versants.

Pour débuter cette randonnée, nous devons prendre la voiture pour nous rendre au stationnement du lac la Haie. Ainsi, de notre emplacement de camping, nous prenons la route 27 en direction nord puis la route 2 en direction ouest pour bifurquer sur la route 26. J’anticipe une randonnée difficile, car la température sera chaude avec un humidex élevé. De plus, j’étais loin d’imaginer que le dénivelé total serait élevé : 600 mètres en montée et autant en descente.

Pour atteindre le début du sentier l’Aventurier, nous devons emprunter le sentier la Traverse jusqu’à la passerelle suspendue. Eh oui! Je dois encore me balancer dans les airs au-dessus du lac la Haie! Je ne suis pas au bout de mes peines puisqu’au retour, lorsque je serai de nouveau sur cette passerelle, je devrai occuper mon esprit pour le convaincre que j’ai les deux pieds sur terre et non dans les airs! Heureusement que les vues sur les falaises et sur le lac la Haie de la passerelle suspendue sont magnifiques.

Nous progressons sur le côté ouest du lac la Haie et nous devons être concentrés, vigilants et prudents à tout moment puisque nous nous déplaçons sur le bord de la falaise. À l’extrémité nord du lac la Haie, nous passons tout près du refuge la Guêpe. Nous ne pouvons pas nous y arrêter puisqu’il est occupé. Nous quittons le sentier l’Aventurier pour nous diriger vers le lac Sault (sentier les Versants). En nous rapprochant de la ligne de partage des eaux, nous trouvons une petite clairière avec deux bancs, une table de pique-nique et un endroit pour faire un feu. Nous nous y arrêtons pour prendre notre dîner. Nous avons chaud, nous sommes fatigués et nous prenons la décision de ne pas continuer, car nous pensons que le retour par le côté est du lac la Haie sera tout aussi difficile que notre progression par le côté ouest. C’était une sage décision.

Lorsque nous croisons la rivière des Ours, nous arrêtons pour prendre une collation et pour nous reposer un peu. Josée s’installe sur le bord du quai, enlève ses bottes de marche et fait trempette pendant que moi, je me prélasse au soleil étendu sur un banc d’une table de pique-nique. Tout à coup, j’entends Josée crier. Il y a une couleuvre qui apparaît sur le quai et l’observe. Discrètement, je souris de la situation. Nous avons chacun nos faiblesses. Josée, c’est les couleuvres et moi, les hauteurs!

Après toutes ces émotions, nous reprenons notre marche pour revenir au stationnement. Nous sommes fatigués mais, grâce à notre âge, nous avons acquis assez de sagesse et d’expérience pour déterminer le moment ou nous sommes mieux de rebrousser le chemin que de s’entêter à poursuivre pour atteindre un objectif. Il nous reste le sentier les Versants à explorer dans lequel nous pourrons peut-être atteindre la ligne de partage des eaux. Ce sera notre prochaine aventure.