Résumé de la randonnée

Pendant le déjeuner, je réfléchis à la randonnée et j’anticipe la difficulté qui nous attend. La distance à parcourir et le dénivelé sont les deux facteurs que j’utilise pour évaluer le niveau physique d’une randonnée. Aujourd’hui, la distance sera énorme. Par contre, le dénivelé ne m’inquiète pas du tout. Malgré l’analyse exhaustive que j’ai faite du parcours, je n’ai pas d’autre solution pour réduire la distance. Avant de quitter notre campement pour aller stationner notre véhicule au pavillon de services du secteur Rivière-à-la-Pêche dans le parc national du Canada de la Mauricie, ma dernière phrase pour ma conjointe est : « Chérie, j’espère que tu es en pleine forme! »

Puisque le sentier est à usages multiples (randonneurs, cyclistes et même des véhicules motorisés de services du parc national) sa largeur nous permet de marcher côte à côte. Nous avançons sur le sentier tout en discutant de tout et de rien lorsque notre attention est attirée par un animal de couleur foncée qui traverse le sentier à environ 10 mètres devant nous. Nous sommes surpris et nous arrêtons immédiatement, car nous croyons tous les deux avoir vu un ourson. Je me retourne et observe derrière nous tout mouvement suspect. Je ne voudrais pas que nous soyons pris entre la mère et le jeune. Aucun mouvement, c’est le calme total. Nous avançons prudemment et avec vigilance. Il y a du bruit sur le bord du sentier. Nous regardons et apercevons un gros porc-épic. Hé oui! Notre ourson n’était qu’un gros porc-épic. Plus loin, un grand pic nous signale sa présence en percutant un arbre de son puissant bec. Il est accompagné avec plusieurs de ses amis les pics mineurs.

Ce sentier nous fait découvrir plusieurs rivières, le lac Isaïe, le lac à la Pêche, le relais Isaïe et le relais La Pêche. C’est dans ces relais que nous prenons une pause de moustiques tout en dégustant une collation, un moment de paix et de sérénité bien méritée. Nous en profitons aussi pour nous badigeonner de chasse-moustiques. Sur le bord du lac à la Pêche, les amateurs de plein air peuvent profiter d’installations de camping sauvage tels que plates-formes, toilettes sèches, abris à nourriture et bois de chauffage. Quelques kilomètres de plus et nous atteignons notre objectif : le gîte Wabenaki. Il est temps de se reposer un peu tout en cassant la croûte. Une table à pique-nique sur le bord du lac à la Pêche nous attend. À cet endroit, il y a juste assez de vent pour nous permettre de manger sans être trop incommodés par les moustiques. Jusqu’à maintenant, nous avons parcouru près de treize kilomètres.

Je ne le dirai jamais assez. En cette période de l’année et dans cette région du Québec, il est impératif d’utiliser un filet moustiquaire pour la tête et aussi du répulsif à moustiques. Autrement, c’est la catastrophe assurée. D’ailleurs, sur notre retour, nous avons croisé un garde parc dans son véhicule de patrouille bien à l’abri des moustiques. Il s’arrête et nous discutons quelque temps. Contrairement à bien d’autres randonneurs, il trouve que nous sommes bien équipés pour affronter les agressions des moustiques et aussi toutes les situations qui pourraient nous arriver en forêt.

L’après-midi avance et je remarque que Josée a de plus en plus de difficulté à marcher. Cela fait un certain temps que j’ai remarqué un changement dans sa démarche. Je suis inquiet. Un kilomètre avant d’arriver au pavillon de services, son genou droit n’est plus très coopératif. Chacun de ses pas l’a fait souffrir et, en silence, elle continue de progresser. Afin de diminuer sa charge et sa douleur, je prends son sac à dos. Imaginez le topo : mon sac à dos sur mon dos et son sac à dos attaché sur ma poitrine. Heureusement que personne ne me voit! Cette femme m’étonnera toujours par sa persévérance et son courage. Je ne connais pas beaucoup de personnes qui, dans les circonstances, continueraient d’avancer sans se plaindre. J’ai beaucoup de respect pour Josée et c’est un honneur pour moi de parcourir le sentier national à ses côtés. Elle est de la trempe des coureurs des bois. Nous arrivons enfin à la voiture et c’est avec étonnement que je regarde mon GPS afin de vérifier la distance parcourue. Aujourd’hui, nous avons battu notre record avec les 25,6 kilomètres parcourus. Un seul regard sur le visage de ma douce et je comprends rapidement qu’elle aura besoin de quelques jours de repos et moi aussi avant de poursuivre notre défi.

Informations sur la randonnée

Date : 15 juin 2017

Météo : Ensoleillé, 20°C.

Nombre de caches cherchées : 0

Nombre de caches trouvées : 0

Distance : 25.7 Kilomètres

Stationnement : Au pavillon de services du secteur Rivière-à-la-Pêche du parc national du Canada de la Mauricie.

Coordonnée GPS du stationnement : N 46°45.376′ W 072°48.689′

Lien vers la carte du sentier : Sentier Wabenaki est-ouest

Lien vers le profil du sentier : Profil du sentier Wabenaki est-ouest (Étape 2)

Fichier gpx pour le GPS : Track_Sentier_Wabenaki_Est_Ouest_Etape2.gpx

Parcours : Linéaire

Temps total pour la randonnée : 7 heures 45 minutes

Temps de déplacement : 5 heures 46 minutes

Temps d’arrêt : 1 heures 59 minutes

Photos de la randonnée